Prochaine etape

Aujourd'hui, une etape de mon sejour au Ghana s'est terminee: J ai quitte ma famille ghaneene. Ce depart a ete tres difficile pour nous tous. Apres 7 semaines aupres de ces gens merveilleux, je realise que je me suis tres attachee a eux. Je ressens donc un melange de tristesse face a cette separation, mais je suis aussi excitee de partir a l'aventure pour decouvir le Ghana. Hier, lors de notre dernier souper, toute la famille s'est reunie pour me dire a quel point j ai ete une benevole hors pair, mais aussi a quel point ils m'ont apprecie en tant que personne au sein de leur famille. J ai recu un cadeau de depart de chacun des membres de la famille, meme de la petite de 5 ans! Ils m'ont mentionne qu'ils ne donnent habituellement jamais de present, car ils recoivent plusieurs benevoles par annee... Je crois que j'ai cree avec eux une relation bien speciale, une relation qui laisse dans mon coeur et dans ma tete des souvenirs pour la vie. Je sais que je ne vous ai pas beaucoup mentionne mon travail ici. Il y a tellement de choses a raconter, mais aussi tellement de sentiments face a ce que j'ai vu et vecu que les mots m'ont souvent manque pour vous partager toute cette experience... Je tacherai de faire mieux lors de mon retour au bercail.

Je n'ai pas quitte ma famille depuis trois semaines...le temps passe si vite. Demain, je prend l'autobus en direction de Tamale, dans le nord du pay. J'y ferai mon premier safari! Je suis tres excitee de decouvir la faune du Ghana: elephants, singes, antilopes, ... je vous promet de mettre a l'epreuve mes talents de photographe et de vous ramener de superbes photos! En attendant, voici une photo des trois soeurs de ma famille, une fabrication de kente, tissu typiquement ghanneen et une photo d'Alice, la ghaneene avec qui j ai travaille au sein de l'organisation.

A bientot!

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Le temps...

Parmis toutes les differences entre la culture ghaneene et la notre, l importance que l on accorde au temps fait, a mon avis, partie des plus importantes. Ici, la ponctualite n existe pas. Par exemple, si un meeting est fixe pour 9h30, les gens commencent a arriver vers 10h30. Comme tout le monde sait que personne n arrivera a l heure, tout le monde est en retard... A mon travail, j attends ma collegue ghaneene tous les matins au moins 1/2 heure. Meme si je sais qu elle ne sera pas a l heure, je suis impuissante face a mes habitudes nord-americaines. J en profite pour lire un livre tranquillement, en me disant qu elle prendra peut-etre exemple sur moi, meme si je sais bien qu on ne change pas les habitudes des gens d une autre culture (on peu bien rever non?). Je dois avouer que c est parfois exasperant: les bus ne partent jamais a l heure, le service a la clientele est tres (tres) lent, on peut attendre un taxi tres (tres) longtemps (l autre jour, j ai attendu 3 heures)!, tout est au ralentit. Par contre, la semaine derniere, alors que
j attendais ma collegue au travail, j ai eu la chance de prendre le the avec le chef du village. Une chance que je suis arrive a l heure! Alors il y a bien sur de bons cotes. Si un ghaneen rencontre une connaissance dans la rue, prendre le temps de saluer et discuter un peu fait partie des regles non-ecrites de leur societe. La richesse d un ghaneen ne se trouve pas dans son porte-feuille, mais au sein de ses relations sociales. Un ghaneen prendra la temps de m accompagner a ma destination si je suis perdue et ce, meme si c est completement hors de son chemin. Si on rend service a quelqu un, ce service nous sera rendu un jour. Telle est la devise des ghaneens. Contrairement a notre societe, ici, pas de stress! Personne n est presse et tout est relaxe.

Parlant de temps, le mien file pour moi ici. Il ne me reste que 6 jours dans ma famille alors j ai passe les deux dernieres fins de semaine a la maison, histoire d en profiter au maximum. Hier,
j ai cuisine des crepes a la quebecoise avec du vrai sirpo d erable! Ils ont bien apprecie et
j etais bien heureuse de leur partager un peu de notre gastonomie typiquement quebecoise!

Gastronomie Gahneene

Bonjour a tous!

Aujourd hui, je me consacre a vous instruire sur la gastronomie ghaneene. Mon palais est maintenant habitue aux gouts et aux textures si differentes de tout ce que j ai connu avant. Par contre, je ne vous cacherai pas que durant mes fins de semaine, je me laisse seduire par une bonne pizza...

Les ingredients de base sont l huile de palme, l onion, la tomate et le riz. Le plat de base est le fufu, pate faite a base de cassava (racine d une plante d origine sud-americaine) et de plantain (banane plus ferme et moins sucree que la banane qu l on connait), bouillis et piles longuement. Le banku, aussi un plat favoris des ghaneens, est une pate de mais fermente. Ces deux plats sont accompagnes habituellement de "light soup", qui est une sauce claire pimente. La sauce palava est faite a partir d epinards locaux, d huile de palme rouge, d aubergines locales et

d onions. On utilise aussi la pate d arachide pour faire la groundnut soup (soup= en sauce). Les "soup" sont accompagnees de viandes ou de poissons frits. Le red-red est un plat de banane plantain frit accompagne d haricots a la sauce tomate. Le jollof rice est un riz aux tomates tres epice accompagne de poulet frit, mon plat prefere (ben oui Annik, imagine-toi donc que je suis heureuse comme un pape lorsqu on me sert...du riz et du poulet!).

Ici, on adore le sale, le sucre, le pimente (tout est assez epice, pour mon plus grand bonheur), mais rien n est acide. Les ghaneens mangent tres peu de legumes et, lorsqu on en retrouve dans notre assiette, ils sont toujours bouillis, frits ou plies. Voila! Sur la premiere photo en haut completement a gauche, on voit deux petits garcons avec un panier de cassava. Sur les autres photos, on retrouve deux membres de ma famille en train de preparer le fufu et moi, mixant le banku ( la pate est tres ferme, c est tres difficile! Apres 5 minutes, je suis toute en sueur et j ai les bras morts!!! Je leve mon chapeau aux femmes africaines!)

La religion

Bonjour a tous!

J espere que tout le monde va bien et que vous profitez bien de l ete. Ici, tout va bien. En fin de semaine derniere, j ai pris une petite pause durant la fin de semaine pour rester avec ma famille. Bien que je ne sois pas une pratiquante de la religion catholique, j ai accompagne ma famille au service du dimanche, par respect, mais aussi histoire de decouvrir davantage la culture ghaneenne. Wow! J en suis ressortie toute emue. Ici, les facons d aborder la religion sont totalement differentes. Comme le service s est deroule en twi, la langue locale, je n ai pas vraiment compris le sens des paroles, mais j ai observe le tout avec une attention soutenue. Les costumes ternes de blancs et de noirs de nos religieuses ici sont remplace par de vives couleurs de bleu, orange, vert et blanc. Le son triste de l orgue de nos eglises sont subsitue par...une battrie, des maracas et autres instruments de percussions. Les prieres sont accompagne de chants joyeux et les gens dansent en frappant des mains avec vigueur. Honnetement, jamais je n aurais pense avoir envie de danser dans une eglise!!! Ce fut une belle experience culturelle. Une benevole que j ai rencontre m a dit que les prieres ne serviront en rien a aider les gens ici...Et bien j ai defendu mon point de vue avec vigueur! Bien au contraire!!!! C est l amour et la foi qui animent les gens et replissent leurs coeurs d espoir et de bonne volonte. Le dimanche, dans la ville de Kumasi (2e plus grosse ville de Ghana, soit environ 1,5 milions
d habitants), impossible de trouver une boutique ouverte...Absolument TOUT est ferme! La ville mouvementee et bruyante devient soudainement une ville fantome...Etonnee, je demande a un passant ou se trouvent donc tous les gens? A l eglise, bien sur!

Depuis quelques jours, je me questionne vraiment sur le sens du mot "pauvrete". Bien sur, la pauvrete monetaire est bien presente ici. Mai dans notre monde depourvu de spiritualite, dans un monde ou l individualisme tue le sens du mot famille, dans un monde ou l on ne connait meme pas le nom du voisin qui habite a cote de chez nous depuis 10 ans, sommes nous vraiment plus riches que les autres?